Lettre touchante de Placide Louverture à Suzanne et Toussaint Louverture alors qu'ils sont détenus séparément à Brest, en France, sur ordre de Bonaparte
Je suis à bord du brig la Naïade ; j’ignore encore mon sort ; peut-être je ne vous reverrai jamais : en cela je n’accuse que mon destin. N’importe où je serai, je vous prie de prendre courage, de penser quelquefois à moi. Je vous donnerai de mes nouvelles, si je le puis : donnez-moi des vôtres, si vous en trouvez l’occasion. Je suis très-bien ; je suis avec des personnes qui ont beaucoup de bontés pour moi, qui m’ont promis de me les continuer. — Isaac et Saint-Jean, n’oubliez pas votre frère : je vous aimerai toujours. Bien des choses à vous tous : embrassez pour moi ma cousine. Je vous embrasse comme je vous aime.
Aucun commentaire: