Pour mener sa lutte contre le pouvoir, Jean-Jacques Acaau demande une aide militaire à la Grande-Bretagne en échange de facilités commerciales

   

        Aux Cayes le 4 mai 1844 an 41ème de l'Indépendance d'Haïti et la 2ème de la Régénération.

Jean Jacques Acaau

Général, Chef des réclamations de ses concitoyens

Au Commodore Sharpe CB, Commandant des Forces Navales à Port Royal

Commodore,

Une oppression qui dans l'espace de vingt-cinq années, avait constamment aliéné les cœurs des haïtiens, cependant il n'est pas moins vrai que leurs vues ne tendaient à se soustraire au joug odieux auquel quelques hommes les avaient assujettis; mais après plusieurs tentatives, la Divine providence sourit à l'entreprise à jamais hasardeuse faite pour la Régénération d'Haïti.

Ce nouvel ordre des qui devait nous donner et au monde entier de plus belles espérances, loin de guérir nos maux passés, nous exaspérait et nous offrait encore un avenir plus affreux. Nous nous sommes vus réduits à revendiquer nos droits si longtemps méconnus par l'éclat des armes, comme vous serez convaincus par mes proclamations et mes ordres du jour dont je vous adresse ci-joint quatre exemplaires.

Fort de la loyauté de la Puissance Britannique, je viens avec confiance me mettre sous sa protection en la priant de me procurer mille fusils et autant de gibernes, dont le gouvernement d'Hayti a eu... (?), et dont le montant sera réglé en compensation sur nos rapports commerciaux ou autrement, en attendant que l'on s'occupe après la restauration, de la réduction des droits, d'une manière réciproquement avantageuse aux gouvernements.

Mr. Charles Jenkin, Commandant du Brick Griffon n'ayant pas des attributions nécessaires pour répondre à mes questions s'est constitué mon représentant auprès de nos le... (?)

Recevez je vous prie, Commodore, l'assurance de mes sentiments distingués.

Jean-Jacques Acaau


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