Charlemagne Péralte demande aux gendarmes de Maïssade d'attaquer les troupes américaines stationnées dans la ville

 

Liberté       Egalité       Fraternité

République d’Haïti

 

Camp général, le 14 août 1919

Charlemagne Masséna Péralte,

Chef suprême de la Révolution d’Haïti

Au

Corps de la Gendarmerie, Maïssade

Mes Concitoyens,

              Je saisis l’occasion pour vous faire ces lignes, car je sais avoir affaire à ces Haïtiens, fils de la Patrie des Pétion, Dessalines. Aujourd’hui, la Révolution compte onze mois ; il ne se peut pas que vous ne prêtiez votre concours à votre pays, pour le triomphe définitif de la Révolution.

              Vous êtes des Noirs, mes frères, je vous aime tous. Frappez le bourg de Maïssade, et votre acte sera solennel et grand dans toutes les annales de l’histoire, car le citoyen se doit à son Dieu comme à sa patrie. Moi, je vous serai reconnaissant et vos fonctions seront hautes pour l’avenir, car vous aurez la joie d’être les fils des défenseurs d’une cause juste.

              Recevez, Messieurs, mes salutations en la patrie.

Ch. Péralte


Source : Gaillard Roger, les Blancs débarquent 1919-1934 : Charlemagne Péralte, le Caco, imprimerie Le Natal.

 

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