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Alors que l'ancien président de la République Jean-Pierre Boyer, sa famille et une partie de son gouvernement étaient en exil à Kingston à la Jamaïque, Hersilie Pétion décédait en 1845. Deux ans plus tôt, sa compagne, Joutte Lachenais avait, elle aussi, rendu l'âme sur le sol jamaïcain.

Kingston, le 8 mars 1845,

Monsieur, Vous êtes prié d'assister à l'enterrement de feue
JEANNE-MARIE-CLAIRE-ALEXANDRINE-HERSILIE PÉTION BOYER
 
Épouse de Mr EDMOND COQUIERRE
 
décédée hier à 10 h 1/2 du soir à l'âge de 26 ans. L'enterrement aura lieu aujourd'hui à 5 heures de l'après-midi dans sa maison de Night-street n° 31.
De la part de son époux.

Source : Gens d'autrefois, vieux souvenirs.


Monsieur, j'ai été nommé par le président des États-Unis commissaire spécial près le Gouvernement d'Haïti à l'effet d'entrer en négociation pour le bail à ferme Môle Saint-Nicolas en vue d'y établir un dépôt de charbons de terre pour l'usage des navires de la marine des États-Unis.

C'est le vœu et le dessein du Président des États-Unis d'acquérir une telle station dans les Antilles. Les avantages spéciaux que réunit le Môle Saint-Nicolas indiquent ce fait incontestable que c'est la destinée manifeste de ce port de devenir un dépôt naval à l'usage des navires de guerre des États-Unis.

Les relations cordiales qui existent entre les deux pays, les liens étroits d'un commerce qui s'accroît rapidement, cet la similitude des institutions et des intérêts dans les deux républiques sembleraient rendre une pareille demande aussi raisonnable que naturelle.

L'acceptation de cette demande aura pour effet de faire des États-Unis un ami puissant et un allié sur l'assistance et les bons offices duquel Haïti pourra toujours compter. L'histoire du passé et la politique bien connue des États-Unis sont des garanties suffisantes qu'il n'y a de la part de cette nation aucun dessein de porter atteinte à l'autonomie ou aux droits souverains de la République d'Haïti.

Ceci est très clairement démontré dans les instructions du Président qui déclare que : Instruit des dispositions de la Constitution haïtienne qui interdisent l'aliénation de la moindre parcelle du territoire ou des biens de cette République, et respectant le plein droit de ce peuple de maintenir ces dispositions, le président désire seulement assurer un bail à ferme du Môle Saint-Nicolas, bail qui dans ses effets, sera d'un grand avantage pour la sûreté et la prospérité de la République haïtienne, en même temps qu'il fournira aux États-Unis toutes les commodités que peut exiger sa marine dans celte partie des Antilles.

Le privilège ici demandé a été accordé, il y a longtemps par le Gouvernement des Îles Sandwich, sans perte de prestige et au grand avantage des populations de ces iles. En réalité, il fut accordé aux États-Unis par le Gouvernement d'Haïti pendant notre guerre civile, quand un dépôt de charbons de terre fut établi et maintenu au Cap-Haïtien. Depuis nombre d'années, la République Dominicaine a exprimé la disposition de concéder aux États-Unis un dépôt de charbons de terre dans les limites de son territoire.

J'ai l'honneur de demander que le Gouvernement haïtien exprime sa bonne volonté de concéder une semblable station, les détails du bail devant être arrêtés entre le commissaire spécial des États-Unis, d'une part, et quelque dignitaire de l'État, nommé par Son Excellence le Président d'Haïti, d'autre part.

Très respectueusement,

BANCROFT GHERARDI





Par Umar Timol | Auteur Mauricien

L’intellectuel colonisé est une créature de l’Empire. Ainsi il a fait de brillantes études dans une de ses grandes universités. Il a été un étudiant modèle et il maîtrise parfaitement les savoirs qu’on lui a inculqués. Sa maîtrise est d’ailleurs telle qu’elle parvient à épater les interlocuteurs de l’Empire. Ils sont surpris par son éloquence et sa faculté à dompter la langue dominante, faculté qui est de loin supérieure à celle des autochtones. Il n’a le plus souvent aucun accent et il sait démêler toutes les nuances de la langue. Il ne le s’avouera jamais mais il éprouve une réelle satisfaction quand ses confrères, les intellectuels de l’Empire, reconnaissent son talent. Et rien n’est plus agréable que d’accéder à la légitimité aux yeux de ceux qui, depuis toujours, le fascinent. Il est ainsi ravi quand on lui dit que ‘vous parlez notre langue merveilleusement bien’ ou encore ‘vous êtes l’un des nôtres’. Il a toujours désiré cette reconnaissance, elle lui démontre, de façon incontestable, qu’il est quelqu’un.

L’intellectuel colonisé méprise les sentiments superficiels. Il est un être de l’esprit et ses motivations sont toujours (du moins c’est ce qu’il veut croire) profondes. Il agit au nom d’un idéal, quel qu’il soit. Son intelligence, si percutante pour ce qui est du décryptage des œuvres de l’esprit, est médiocre, sinon confuse, quand il s’agit d’analyser ses propres desseins. On en connaît d’ailleurs qui prêchent la bonne parole, la tolérance ou le métissage, mais qui sont des potentats en puissance au quotidien. Il est incapable d’avouer que le pouvoir et tous ses manifestes le séduisent au plus haut point.

L’intellectuel colonisé est, par ailleurs, un fin lecteur. Il a lu tous les grands philosophes, écrivains et historiens de l’Empire. Il est capable de vous citer spontanément de larges extraits provenant des ouvrages classiques de l’Empire. La littérature de l’Empire est sa littérature, l’histoire de l’Empire est son histoire, la philosophie de l’Empire sa philosophie. Il n’hésite pas à se réclamer de tel intellectuel (il est un X-ien ou un Y-ien), qui est aux antipodes de sa culture et de ses origines. Il le proclame sur tous les toits. Il en est fier. Cela lui permet, par ailleurs, de se distinguer de la masse confuse des ignorants. Puisqu’il est cultivé il a aussi lu les grands intellectuels de la périphérie mais toujours sur un mode exotisant, leur savoir est toujours un prolongement des savoirs de l’Empire et n’existent que dans un rapport subalterne au savoir dominant.

L’intellectuel colonisé se plaît à paraître cultivé. Il a tout lu, il a tout vu, il sait tout, rien ne lui échappe. Rien n’est plus choquant, à ses yeux, que d’admettre qu’il ignore l’existence, par exemple, d’une œuvre classique de l’Empire. Il en va de son honneur. Il ne veut pas paraître inculte, il veut être à la hauteur. Il en fait d’ailleurs toujours un peu trop. Les noms des grands auteurs qu’il cite à tout bon du champ, ses éloges de la langue dominante ou encore sa façon pompeuse d’écrire. On l’entend ainsi dire lors d’une soirée avec les intellectuels de l’Empire, que sa langue maternelle, qui est si belle, si savoureuse, si croustillante ne dispose malheureusement pas des outils adéquats pour exprimer la complexité du réel. Elle est ainsi une langue du vécu, du ressenti, pas de la rationalité. Ou quand il se rend à une conférence il porte en toutes circonstances les vêtements convenus qui signifient son sérieux et son intelligence mais choisit des vêtements traditionnels lors du dîner de clôture afin d’affirmer son identité, identité subjuguée il est vrai.

L’intellectuel colonisé aimerait être reconnu par les siens mais ils ne comprennent rien à sa démarche. Il rêve parfois d’un grand destin, d’être le grand intellectuel, celui qui mène ces concitoyens vers la lumière. Mais ces derniers sont trop traditionnels, trop utilitaires, trop concrets et ne respectent en rien les idées et la culture. Personne ou presque ne lit ses livres et on considère d’un œil amusé ses articles de presse. Il ne lui viendrait pas à l’idée de les mépriser, il en est incapable, après tout il est un intellectuel mais au fond il les considère avec un certain dédain. Quand il est au pays, ils ne fréquentent que ceux qui lui ressemblent, des intellectuels qui ont fait leurs études dans les universités de l’Empire. Il considère que la masse est inculte et il le persifle lors d’un dîner entre gens respectables. D’ailleurs il le dit souvent, se rendre dans une des grandes villes de l’Empire est une véritable bouffée d’oxygène. L’intellectuel colonisé est un exilé parmi les siens et un exilé parmi les intellectuels de l’Empire qui ne lui accordent la légitimité que dans la mesure où il demeure soumis.

L’intellectuel colonisé a parfaitement assimilé le discours des intellectuels de l’Empire. On pourrait le comparer à un perroquet qui ressasse le discours dominant. Quand il écrit, par exemple, un livre sur un des pays de la périphérie, il l’écrit comme l’aurait écrit un intellectuel de l’Empire, il ancre sa lecture d’un pays dans les stéréotypes et les préjugés classiques sur l’Autre. Il voit, il entend et il interprète l’Autre dans le cadre des structures de la pensée dominante. L’intellectuel colonisé a surtout pour fonction de légitimer la domination de l’Empire car il vient de là-bas, il nous ressemble et il nous dit tout ce qu’on veut entendre. C’est un exemple de monologue interactif, je vous parle mais je ne fais que confirmer vous à priori. On le voit ainsi justifier les guerres coloniales de l’Empire au nom des valeurs de l’Empire car elles sont universelles. Ou encore critiquer l’éveil du sentiment religieux dans les pays de la périphérie, qui est pour lui un bel exemple d’un retour à la barbarie, aux temps d’avant les lumières. Il sait, par ailleurs, que cette posture lui profite, il lui permet de progresser dans sa carrière, d’accéder à des postes lucratifs et prestigieux. Il est d’ailleurs omniprésent dans les medias dominants, comme un représentant sage et éclairé des peuples, ignorants et sauvages, de la périphérie. Il est parvenu, lui, à se libérer du poids de l’histoire et des traditions.

Il me faut ici nuancer mon propos. J’ai surtout parlé de l’intellectuel colonisé de droite. Il se trouve qu’il y a des intellectuels colonisés de gauche. La situation de ce dernier est ambigüe. Il est lucide quant aux tenants et aux aboutissants de l’Empire. Il est très critique à l’égard des mécanismes de la domination. D’ailleurs il s’inspire des écrits et travaux des intellectuels subversifs de l’Empire pour fonder sa pensée. Il adopte les concepts inventés par ces derniers, les revendiquent on sinon inventent ses propres concepts. Mais il ne peut jamais tout à fait s’extraire du schéma dominant car d’une part sa pensée est avant tout réactive, sa pensée est et restera tributaire d’un modèle dominant, il critique mais avec les outils que l’Empire lui fournit et d’autre part dans l’exercice de sa critique, il doit demeurer dans certaines limites car il ne veut surtout pas que les intellectuels de l’Empire le relèguent aux confins. On pourrait ainsi le taxer d’être un extrémiste ou un fondamentaliste ce qui délégitimerait sa critique et ferait de lui un paria intellectuel. L’intellectuel colonisé à ainsi recours à des stratégies, conscientes ou pas, pour rester dans le cadre des possibles de la pensée dominante, il sait qu’il est des causes qui sont populaires et faciles tandis que d’autres suscitent l’ire de l’Empire. Ainsi quand survient une catastrophe naturelle dans un pays de la périphérie il est le premier à dénoncer l’indifférence des pays de l’Empire, il critique le rapport colonial à l’autre mais quand un des satellites de l’Empire ( satellite qui dispose de puissants soutiens ) se livre à des exactions sur un peuple opprimé il parle, s’il est de mauvaise foi, de la nécessité d’instaurer la paix alors que les enjeux de domination et de terreur sont plus qu’évidents ou s’il est de bonne foi, il critique tout en évitant les mots qui font mal et qui risquent de l’exclure du champ intellectuel.
L’intellectuel colonisé est un prisonnier. Il tire sa substance de l’esprit mais cet esprit n’est pas son œuvre car il est l’œuvre de l’Empire. Ainsi il ne peut être que dans un rapport, de soumission ou de révolte, à l’Empire. Empire qui, même s’il s’en défend, rend possible son existence.

Tout homme adopte une posture face à la mort. Il est des aveuglements qui sont nécessaires car ils rendent la vie possible. Celui de l’intellectuel colonisé a un caractère profondément ironique car celui qui se réclame de l’intelligence, de la rationalité est parfois le moins lucide sur les prérogatives et les logiques de la domination. Il est celui qui croit tout savoir, qui croit être le plus cultivé, le plus apte à penser le devenir des autres mais il ignore paradoxalement l’essentiel. Et s’il est lucide il se doit de toujours subsister dans une demeure fondée par ses maîtres.
L’intellectuel colonisé est, comme je l’ai expliqué plus bas, la créature de l’Empire sauf qu’il a oublié ou qu’il veut oublier qui l’a crée.


Source  : Mondes francophones

Funérailles du président Jovenel Moïse au Cap-Haïtien



Vous êtes priés d'assister au convoi, service et enterrement du général Jean-Pierre Boyer, ancien Président de la République d'Haïti, décédé le 9 juillet 1850, à l'âge de 74 ans, en son domicile rue Castiglione, 11, qui auront lieu le 11 courant à 10 heures, en l'Église de la Madeleine, sa paroisse.

DE PROFUNDIS

De la part de M et Mme Bazelais et leurs enfants, de Mme Mariette Boyer et ses petits-enfants, de Mme Veuve Madiou et de Mme Veuve Duton Inginac, ses gendre et fille, petits-enfants, sœur, neveu et nièces, petits-neveux et petites-nièces.

Source : Gens d'autrefois, Vieux souvenirs, Paris.


Ce chant, originaire d'Haïti, est transmis de génération en génération à Cuba parmi les Cubains d'origine haïtienne


Créole cubain

Lagre Congo preten mucho 

A la mama 

Lagre Congo preten mucho 

A la ache

Lagre Congo preten mucho 

A la con suye mache tambuye 


Créole haïtien

Larèn Kongo prete'm mouchwa o

Aye manman

Larèn Kongo prete'm mouchwa o 

A la Ache

Larènn Kongo prete'm mouchwa o

A la pou m siye machwè tambouyè


Français

La reine Congo laisse-moi t'emprunter ton mouchoir 

Ah maman! 

La reine Congo laisse-moi t'emprunter ton mouchoir 

Ici Aché! 

La reine Congo laisse-moi t'emprunter ton mouchoir, ô! 

Que je puisse essuyer la figure des tambourinaires


Source : Ritma Cuba



27 Juillet 1915

Mon cher Oscar,

Le ministre Bonamy m'ayant donné l'assurance que l'arrondissement, la Place, le port étaient occupés par les révolutionnaires pour l'avoir tenu, m'affirma-t-il, d'un personnage important, et voyant qu'aucune autorité n'était venue à mon secours jusqu'à plus de huit heures et demi, j'ai dû me décider à gagner la légation de France où je suis. Je regrette bien d'avoir été mal informé. Prenez de votre côté la mesure que vous dictera votre conscience. Trop à dire.

Signé Vilbrun Guillaume


Source : Blancpain François, Haïti et les Etats-Unis 1915-1934 : histoire d'une occupation, L'Harmattan, 1999, p. 57



Nous produisons cet extrait de la lettre du célèbre écrivain français Victor Hugo en exil à Guernesey à Émilien Heurtelou, journaliste, rédacteur en chef du journal Le Progrès en 1859. Cette missive a été publiée dans le journal sus-mentionné.

« Il n'y a sur la terre ni Blancs ni Noirs : il y a des esprits. Devant Dieu, toutes les âmes sont blanches. J'aime votre pays, votre race, votre liberté, votre révolution, votre république. Votre île magnifique et douce plaît à cette heure aux âmes libres. Elle vient de donner un grand exemple : elle a brisé le despotisme. Elle nous aidera à briser l'esclavage. Car la servitude, sous toutes ses formes, disparaîtra. Ce que les États du Sud viennent de tuer, ce n'est pas John Brown, c'est l'esclavage. Ce crime, continuez de le flétrir, et continuez de consolider votre généreuse révolution. Poursuivez votre œuvre, vous et vos dignes concitoyens. Haïti est maintenant une lumière. Il est beau que, parmi les flambeaux du progrès éclairant la route des hommes, on en voie un tenu par la main d'un Nègre ».

Source : Histoire du peuple haïtien, Dantès Bellegarde


 


La Révolution haïtienne n'a jamais été aussi proche de la classe seigneuriale esclavagiste brésilienne. Moins d'un an après la proclamation de l'indépendance de l'île [Haïti, ndlr], à Rio de Janeiro, des soldats noirs portaient des médaillons avec le visage de Dessalines. En 1814, après un soulèvement d'esclaves à Salvador, les commerçants ont dénoncé que les esclaves parlaient ouvertement d'Haïti et criaient dans les rues de Salvador: "Liberté! Vive les noirs et leur roi!" et "Mort aux blancs et aux mulâtres", dans une allusion claire à la Révolution haïtienne. 

En 1824, lors de la révolte régentielle, connue sous le nom de Confédération d'Équateur, le bataillon des Pardos, avec la pauvre population locale, décida d'attaquer les marchands portugais de la ville, chantant le refrain suivant : 

“Imitons Christophe, cet Haïtien immortel, Eia, imitons son peuple, mon peuple souverain”, faisant référence à Henry Cristophe, l'un des généraux de Toussaint L'ouverture. Dans cet épisode, le fait que le commandant du bataillon, après avoir fui Recife, se soit réfugié en Haïti en 1826. 

En 1831, la présence de noirs de l'île de Saint-Domingue [Haïti, ndlr] à Rio de Janeiro a été signalée. Dans cette même ville, quelque temps plus tard, il a été rapporté l'existence d'un Haïtien nommé Moiro et qui, selon les dénonciateurs, invitait les esclaves des villages de Bananal, Areia, Barra Mansa et São João Marcos à se soulever. Le plan comptait déjà sur environ sept mille esclaves. L'Haïtien a été arrêté, n'a pas nié les accusations selon lesquelles il appelait les esclaves au soulèvement, disant cependant que c'était une “blague”. Même avec un tel argument, les autorités provinciales ont demandé son expulsion du pays.

Versão original do artigo em português

A Revolução Haitiana nunca esteve tão próxima da classe senhorial escravista brasileira. Menos de um ano depois de proclamada a independência da ilha, no Rio de Janeiro soldados negros usavam medalhões com o rosto de Dessalines. Em 1814, após uma sublevação escrava em Salvador, os comerciantes denunciavam que os cativos falavam abertamente sobre o Haiti e gritavam pelas ruas de Salvador: “Liberdade! Viva os negros e seu rei!”  e “Morte aos brancos e mulatos”, numa clara alusão à revolução haitiana. 

Em 1824, durante a revolta regencial, conhecida como Confederação do Equador, o Batalhão dos Pardos, junto à população pobre local, resolveu atacar os comerciantes portugueses da cidade, cantando o seguinte refrão: “Qual eu imito Cristóvão, Este imortal haitiano, Eia, imitai seu povo, O meu povo soberano”, fazendo referências a Henri Cristophe, um dos generais de Toussaint L’Ouverture. Neste episódio, também merece destaque o fato de que o comandante do batalhão, depois de fugir de Recife, refugiou-se no Haiti em 1826. 

Em 1831, noticiava-se a presença de negros da ilha de São Domingos no Rio de Janeiro. Nesta mesma cidade, algum tempo depois foi denunciada a existência de um haitiano que se chamava Moiro e que, segundo os denunciantes, estava convidando os escravos das vilas do Bananal, Areia, Barra Mansa e São João Marcos para se insurgirem. O plano já contava com cerca de sete mil escravos. O haitiano foi preso, não negou as acusações de que estava chamando os escravos para a insurreição, dizendo, entretanto, tratar-se de uma “brincadeira”. Mesmo com tal argumento, as autoridades provinciais pediram a sua expulsão do país.


Extrait de l'article São Domingos, o grande São Domingos”: repercussões e representações da Revolução Haitiana no Brasil escravista (1791 – 1840) de Washington Santos Nascimento.

DÉCLARATION CONJOINTE DES GOUVERNEMENTS CONGOLAIS ET BELGE

Le Congo accède, ce jour, en plein accord et amitié avec la Belgique, à l'indépendance et à la souveraineté internationale.

Léopoldville, le 30 juin 1960.


Le Premier ministre de Belgique,         Le Premier ministre du Congo,

G. Eyskens                                                 P. Lumumba


Le ministre des Affaires étrangères de Belgique,       

P. Wigny                                                                        


                                        Le ministre des Affaires étrangères du Congo,

                                        J. Bomboko



 


Extrait de la circulaire du Gouverneur Montes de l'île de Porto Rico du 30 Novembre 1805.

Ayant entré dans cette île un mulâtre français présumé nommé Chantalatte*[Chanlatte, ndlr], âgé de 18 à 20 ans. Taille ordinaire, cheveux crépus, et qui parle français, anglais, et aussi espagnol, parait-il. Diligence sera faite par les maires pour son arrestation et la sécurité de sa personne et sera remis sous bonne escorte dans cette capitale [San Juan de Puerto Rico, ndlr], évitant ​sa fuite par tous les moyens  qu'imposent la précaution et la prudence, et avec tous les pouvoirs que possèdent les maires royaux sur toute l'étendue de leurs  communes, les secours  qu'ils demanderont seront fournis par les commandants  de  cartel avec responsabilité. Ce mulâtre français Chantalatte est  un commissaire de Dessalines, ce nègre qui a notoirement mené un soulèvement sur l'île de Saint-Domingue [Haïti, ndlr], aidé par les Anglais et par ceux qui pensent comme lui, ceux qui aiment le désordre, la confusion, la cruauté et qui ont l'horreur des peuples. Son but est de verser sa maudite semence sur une ile [Porto Rico, ndlr] qui jouit de la plus parfaite paix, la loyauté et l'honneur...

ESPANOL (Version original)

Habiéndose introducido en esta Ysla un mulato francés sospechoso nombrado Chantalatte, como de edad de 18 a 20 años. Estatura Ordinaria, pelo crespo, y q. habla el francés, el Ynglés, y también el Español, según parece: se harán esquisitas diligencias por los Ten.tes a Grra. para su arresto y seguridad de su persona, la que habida se remitirá bien custodiada a esta Capital, evitando su fuga por quantos medios dicta la cautela y prudencia, y con las facultades que tienen los Tenientes a Grra. en toda la extensión de sus Partidos, y los auxilios q. puedan pedir, y les serán dados por los Comandantes de Quartel con responsabilidad = Este mulato francés Chantalatte es un Comisario de Dessalines, ese negro notoriam.te levantado en la Ysla de S.to Domingo auxiliado por los Yngleses. y por quantos piensan como él, y aman el desorden, la Confusión, la crueldad y el horror de los Pueblos, este es el que se ha de perseguir antes que derrame su maldita semilla en una Ysla que goza el mas perfecto sosiego, lealtad y honor...

Nota : Le Chantalatte en question semble être le Juste Chanlatte qui a servi sous Dessalines et Christophe.


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Les lâches ! Ils n'ont point senti, dans leur aveuglement, qu'ils foulaient aux pieds cette constitution qu'ils avaient juré de défendre ! Ils n'ont point compris, ces indignes descendants des fondateurs de notre indépendance que, répudiant l'héritage de nos pères, livraient à l'étranger le sol de la Patrie, tiède encore du sang de leurs ancêtres ! — Faustin Soulouque, Empereur d'Haïti
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Haïti : la malédiction blanche

Par Eduardo Galeano, intellectuel uruguayen 6 Avril 2004 Le premier jour de cette année, la liberté a fêté deux siècles de vie dans le monde. Personne ne s’en est rendu compte ou presque. Quelques jours plus tard, le pays de l’anniversaire, Haïti, occupait une certaine place dans les médias ; non pas à cause de cet anniversaire de la liberté universelle, mais parce qu’a été provoqué un bain de sang qui a fini par faire tomber le président Aristide. Haïti a été le premier pays où on a aboli l’esclavage. Toutefois, les encyclopédies les plus répandues et presque tous les textes d’éducation attribuent à l’Angleterre cet honneur historique. Il est vrai qu’un beau jour l’empire a changé d’avis, lui qui avait été le champion mondial du trafic négrier ; mais l’abolition britannique s’est produite en 1807, trois années après la révolution haïtienne, et s’est avérée tellement peu convaincante qu’en 1832 l’Angleterre a dû interdire à nouveau l’esclavage. La négation d’Haïti n’a rien de nouveau....
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La prière de Boukman Dutty

Cette prière a été prononcée par le prêtre vodou, Dutty Boukman, esclave né à la Jamaïque, lors de la cérémonie du Bois-Caïman tenue dans la nuit du 13 au 14 août 1791.  Cérémonie qui a permis quelques jours plus tard le soulèvement général des esclaves et qui constitue l'une des premières marches vers l'indépendance d'Haiti en 1804. Kreyol Bon Dje ki fè latè. Ki fè solèy ki klere nou anwo. Bon Dje ki soulve lanmè. Ki fè gronde loray. Bon Dje nou ki gen zorèy pou tande. Ou ki kache nan nyaj. Kap gade nou kote ou ye la. Ou wè tout sa blan fè nou sibi. Dje Blan yo mande krim. Bon Dje ki nan nou an vle byen fè. Bon Dje nou an ki si bon, ki si jis, li odone vanjans. Se li kap kondui bra nou pou nou ranpote la viktwa. Se li kap ba nou asistans. Nou tout fèt pou nou jete potre dje Blan yo ki swaf dlo lan zye. Koute vwa la libète kap chante lan kè nou. Français Le dieu qui créa la terre, qui créa le soleil qui nous donne la lumière. Le dieu qui détient les océans, qui fait gronder...
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Lettre de Jean-Jacques Dessalines au président Thomas Jefferson des Etats-Unis

Au quartier Général, Habitation de Frère, Plaine du Cul de Sac 23 Juin 1803 Jean Jacques Dessalines, Général en chef de l’Armée de Saint-Domingue à Monsieur le président des Etats-Unis d'Amérique Monsieur Le Président, La Goélette des États-Unis (La Fédérale, Capitaine Neheniah Barr) forcée d’entrer dans le port du Petit Goâve par nos chaloupes en croisière, m’offre l’honneur de vous instruire des événements survenus dans notre malheureuse isle depuis l’arrivée des Français et de la révolution qu’y a occasionné la tirannie de leur gouvernement oppresseur. Lassé de payer par l’effusion de tout notre sang le prix de notre aveugle fidélité à une métropole qui égorge ses enfans , le peuple de Saint Domingue, à l’exemple des nations les plus sages, a secoué le joug de la tirannie et juré l’expulsion de ses bourreaux. Déjà nos campagnes sont purgées de leur aspect; quelques villes leur restent encore, mais n’offrent plus rien à leur avide rapacité. Le...
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Lettre de Toussaint Louverture à Napoléon Bonaparte

Général Toussaint Louverture Militaire et Homme d'État haïtien Citoyen Consul,  Votre lettre m’a été transmise par le citoyen Leclerc, votre beau-frère, que vous avez nommé capitaine-général de cette île : titre qui n’est point reconnu par la constitution de Saint-Domingue. Le même messager a rendu deux enfants innocents aux embrassements et à la tendresse de leur père. Mais quelques chers que me soient mes fils, je ne veux point avoir d’obligation à mes ennemis, et je les renvoie à leurs geôliers. Les forces destinées à faire respecter la souveraineté du peuple français ont aussi effectué une descente ; elles répandent partout le carnage et la dévastation. De quel droit veut-on exterminer, par le fer et par le feu, un peuple grossier, mais innocent ? Nous avons osé former une constitution adaptée aux circonstances. Elle contient de bonnes choses, comme vous en convenez vous-même ; mais il s’y trouve aussi, dites-vous, des articles contraires à la souveraineté du peupl...
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I have a dream : Discours historique de Martin Luther King le 28 Août 1963 à Washington

J e suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation. Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité. Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propr...
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Les péchés d'Haïti

Eduardo Hughes Galeano Article écrit par Eduardo Galeano en 1996, journaliste et écrivain uruguayen, est l'une des personnalités les plus en vue de la littérature latino-américaine. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues. Ses œuvres les plus connues sont Memoria del fuego (1986) et Las venas abiertas de América Latina (1971). La démocratie haïtienne est née il y a peu de temps. Au cours de sa brève vie, cette créature affamée et malade n'a reçu que des gifles. Elle est née récemment au cours des fêtes de fin d'années de 1991, quand elle a été assassinée par le coup-d'état du général Raoul Cédras. Trois ans plus tard, il a été ressuscité. Après avoir fait entrer et sortir tant de dictateurs militaires, les États-Unis ont fait déposé et remis au pouvoir le président Jean-Bertrand Aristide, qui avait été le premier dirigeant  élu par le vote populaire dans l'histoire d'Haïti et qui avait eu la folie de vouloir un pays moins injuste. Le vote et le vet...
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L'île de La Navase : trésor haïtien confisqué par les États-Unis d'Amérique

Une île haïtienne intacte, appelée La Navase, a été revendiquée par les États-Unis et rebaptisée Navassa Island, bien qu'elle se trouve à seulement 25 miles (40 km) au Sud-ouest de la ville de Jérémie et à 37 miles (60 km) de la péninsule la plus occidentale d'Haïti. La Navase est inhabitée, mais les Haïtiens pêchent sur ses côtes depuis plus de deux siècles, et toutes les îles adjacentes à Haïti, quelle que soit leur population, sont considérées comme faisant partie intégrante du pays depuis la première Constitution de Toussaint Louverture en 1801. De plus, l'article 2 de la Constitution haïtienne de 1874 mentionne expressément que les possessions insulaires d'Haïti comprennent La Navaze. L'île de 1300 acres (5,26 km²) en forme de déchirure pose un défi à l'habitation humaine parce qu'elle ne contient pas d'eau douce et les falaises abruptes le long de sa côte rendent presque impossible le débarquement d'un bateau ; cependant, elle a accueilli telle...
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Les présidents dominicains d'origine haïtienne

Beaucoup de gens ignorent que la République dominicaine a eu quatre présidents d'origine haïtienne. C'est un sujet peu traité et même caché par les historiens traditionnels. General Gregorio Luperon Gregorio Luperon Le premier président dominicain d'origine haïtienne fut Gregorio Luperon qui fut président provisoire de la République du 18 décembre 1879 au 1er septembre 1880. Concernant ses origines haïtiennes, l'historien Emilio Cordero Michel déclare : "Bien que du côté de sa mère, Luperon était d'origine haïtienne, à certains moments de sa vie, il a manifesté des préjugés contre Haïti qui ont refait surface au sein du peuple dominicain en raison du processus historique qu'il a vécu de 1844 à 1861" (Emilio Cordero Michel. Article Luperon et Haïti. Clio Magazine №152. 1995. Académie dominicaine d'histoire). Un autre historien qui fait référence à l'ascendance haïtienne de Luperon est le Dr Tirso Mejia Ricart qui établit ...
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Lettre de remerciement du général dominicain Gregorio Luperón au président Nissage Saget

Les présidents haïtiens Fabre Nicolas Geffrard et Nissage Saget ont aidé la République Dominicaine à maintenir sa souveraineté et son indépendance face à la volonté d'une certaine élite emmenée par les présidents Pedro Santana et Buenaventura Baez de livrer le pays à l'Espagne et de redevenir ainsi une colonie. Quant au président Nissage Saget, il a offert l'asile à des résistants dominicains, leur a donné des hommes, des armes, des munitions, de l'argent pour aller libérer leur pays. Ci-dessous, la lettre de remerciement de Gregorio Luperón au président Saget, dans laquelle il a également reconnu que son pays est redevable d'une immense dette envers Haïti en raison de son soutien au peuple dominicain. Une circonstance imprévue m'a emmené à Saint-Marc sur le bateau que je commandais. Votre accueil franc, loyal et sympathique a fait déborder en moi l'instinct de fraternité envers le peuple haïtien, et m'a rendu redevable à votre gouvernement d'une...
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Lettre de refus d'Anténor Firmin à la demande des États-Unis d'affermer le Môle Saint-Nicolas

Joseph Auguste Anténor Firmin, Ministre des Relations extérieures de la République d'Haïti Port-au-Prince, 22 avril 1891 Messieurs les plénipotentiaires, J'ai l'honneur de vous accuser réception à Vos Excellences de votre dépêche du 21 de ce mois, par laquelle vous avez bien voulu m'adresser une copie officielle du document signé par son Excellence le Président des États-Unis et vous investissant de pleins - pouvoirs pour - conférer avec toutes personnes revêtues des mêmes pouvoirs par Haïti, afin de négocier une convention entre les deux gouvernements. En examinant ce document et me référant à l'entrevue que j'eus l'honneur d'avoir avec Vos Excellences le jour même de la réception de votre dépêche, je dois inférer que vos pleins pouvoirs se rapportent à la demande faite le 7 février dernier au gouvernement d'Haïti, par l'honorable amiral Gherardi, en qualité de commissaire spécial des États-Unis, d'exprimer son consentement d'accorder au...
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Général Toussaint Louverture Militaire et Homme d'État haïtien Citoyen Consul,  Votre lettre m’a été transmise par le citoyen Leclerc, votre beau-frère, que vous avez nommé capitaine-général de cette île : titre qui n’est point reconnu par la constitution de Saint-Domingue. Le même messager a rendu deux enfants innocents aux embrassements et à la tendresse de leur père. Mais quelques chers que me soient mes fils, je ne veux point avoir d’obligation à mes ennemis, et je les renvoie à leurs geôliers. Les forces destinées à faire respecter la souveraineté du peuple français ont aussi effectué une descente ; elles répandent partout le carnage et la dévastation. De quel droit veut-on exterminer, par le fer et par le feu, un peuple grossier, mais innocent ? Nous avons osé former une constitution adaptée aux circonstances. Elle contient de bonnes choses, comme vous en convenez vous-même ; mais il s’y trouve aussi, dites-vous, des articles contraires à la souveraineté du peupl...
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J e suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation. Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité. Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propr...
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Eduardo Hughes Galeano Article écrit par Eduardo Galeano en 1996, journaliste et écrivain uruguayen, est l'une des personnalités les plus en vue de la littérature latino-américaine. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues. Ses œuvres les plus connues sont Memoria del fuego (1986) et Las venas abiertas de América Latina (1971). La démocratie haïtienne est née il y a peu de temps. Au cours de sa brève vie, cette créature affamée et malade n'a reçu que des gifles. Elle est née récemment au cours des fêtes de fin d'années de 1991, quand elle a été assassinée par le coup-d'état du général Raoul Cédras. Trois ans plus tard, il a été ressuscité. Après avoir fait entrer et sortir tant de dictateurs militaires, les États-Unis ont fait déposé et remis au pouvoir le président Jean-Bertrand Aristide, qui avait été le premier dirigeant  élu par le vote populaire dans l'histoire d'Haïti et qui avait eu la folie de vouloir un pays moins injuste. Le vote et le vet...
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